Les avantages d’être primo-accédant

Les avantages d’être primo-accédant

Cette catégorie d’acheteurs, souvent trentenaires, ne se limite pas à ceux qui n’ont jamais été propriétaires. Elle inclue un public beaucoup plus large lui aussi éligible aux aides spécifiquement dédiées aux ménages désireux de réaliser une première acquisition. Explications.

Qui est primo-accédant en 2019 ? L’été dernier, le courtier en crédit Cafpi avait dressé le portrait- type de ces aspirants à la propriété sur la base des données compilées au sein de son réseau d’agences. L’étude le décrivait comme un candidat assez jeune (35 ans en moyenne) et bien installé professionnellement (il évolue en CDI dans près de 8 cas sur 10).

20% d’entre eux recherchent des opportunités pour faire construire un logement neuf, souvent à l’écart des grosses agglomérations où les prix sont moins compétitifs qu’en périphérie (le dernier indice d’évolution des prix immobiliers publié par MeilleursAgents affiche une hausse de +11% en dix ans dans les 50 plus grandes villes de France, contre une baisse de -4,4% sur la même période en zone rurale).

Marché de la primo-accession

Pour autant, le marché de la primo-accession ne se résume pas à la demande des ménages qui souhaitent acquérir leur première habitation. Aux yeux de la loi, sont également considérés comme tels les anciens propriétaires qui ont revendu leur résidence principale depuis au moins deux ans et n’en ont, dans ce même laps de temps, racheté aucune autre. Si ces deux conditions sont respectées, le porteur d’un nouveau projet d’acquisition immobilière est réintégré dans la catégorie « primo-accédant » et jouit, de fait comme de droit, des avantages attachés à cette qualité. Elle lui permet par exemple de solliciter des prêts subventionnés par l’Etat auprès des banques, et de candidater à l’octroi de primes éventuelles débloquées par les pouvoirs publics, notamment à l’échelon local (conseils départementaux et communes).

Eligibles au prêt à taux zéro

Maîtriser les coûts de construction

La plupart des outils proposés sont cumulables entre eux et viennent compléter une source de financement classique (un crédit à intérêts fixés sur les prix du marché bancaire). Le prêt à taux zéro, comme son nom l’indique, couvre gratuitement une partie de l’achat immobilier (jusqu’à 40% dans les grandes agglomérations). D’autres crédits sont accordés, sous conditions de ressources, à des taux préférentiels, comme le prêt épargne logement (PEL) lié à un placement bancaire préalable, le prêt « action logement » financé par les entreprises via des cotisations patronales (voir notre article sur les aides pour faire construire).

L’ensemble de ces dispositifs, combiné au niveau très bas des taux d’intérêts actuels, assure la prééminence des primo-accédants sur le marché immobilier qu’ils contribuent largement à porter : leur quote-part dans le volume de crédits accordés était encore majoritaire en 2018 (56% du total selon Cafpi).